vendredi 15 juin 2007

Quand l'appétit va, tout va!


"Écoutez ce qui va suivre


le vieux proverbe est changé


on ne mange pas pour vivre


IL FAUT VIVRE POUR MANGER..."



Dixit Obélix dans le génialissime dessin animé adapté de la BD "Astérix et Cléopâtre" (et en chantant s'il vous plaît). Voilà pourquoi mon dîner d'anniversaire, ultra intimiste (moi + l'être cher à mon coeur), se devait d'être digne du guide Michelin ou du guide Gault Millau (ou tout du moins approchant). Malheureusement, la précédente tentative qui avait eu lieu le fameux jour J, n'avait pas véritablement été à la hauteur de mes espérances. En effet, même avec toute la meilleure volonté du monde, je n'ai pas pu avaler mon plat. Ce n'était pas par caprice parce que même Ti coeur (comprenez l'être cher à mon coeur... Logique, non?)- qui a pourtant un niveau de tolérance illimité pour tout ce qui touche à l'alimentation- m'a gentiment prié de ne pas manger le contenu de mon assiette après y avoir lui même goûté (parce que ainsi va la vie! Avec un niveau de tolérance illimité en matière d'alimentation, mon Ti coeur goûte TOUJOURS dans mon assiette et ne caresse même pas l'idée du début de l'ombre du commencement de l'éventualité que moi aussi, je puisse goûter dans la sienne!). Évidemment, Ti coeur a nettoyé son assiette avec courage ou plutôt devrais-je dire héroïsme. Mais tout bien considéré, à la fin du repas il s'est exclamé que "c'était vraiment pas terrible!". Comprenez, en langage décrypté de personnes à tolérance ZÉRO en matière d'alimentation: "C'était franchement dégueu!". Attention, n'allez pas comprendre que je suis difficile, loin de là! Je suis un fin gourmet, c'est tout. Ce qui me permet de réviser mon avis concernant la bravoure de Ti coeur. Alors que je me classe dans la catégorie des critiques gastronomes, Ti coeur est à classer dans la catégorie des aspirateurs. Vous pouvez lui servir n'importe quoi (un plat VRAIMENT trop chaud ou véritablement infect), sa faim et son esprit pragmatique (à savoir, il faut manger pour vivre) l'emporteront sur tous signaux d'écoeurement ou même d'alerte en provenance de ses sens. Vous conviendrez qu'il ne s'agit plus là de bravoure mais véritablement de performance surhumaine... Presque extra- terrestre!








Bref, je ne pouvais pas rester sur cette expérience traumatisante. Ne serait ce que pour ne pas porter atteinte à ma réputation de fin gourmet (qui ne dépasse pas mon estomac et mon palais, certes, mais qui mérite tout de même d'être défendue). Et puis comme souvenir de 27ème anniversaire, c'était pas vraiment top. Bien sûr, Ti coeur m'avait immédiatement conviée au Paradis du fruit des Champs Elysées pour que la soirée finisse en beauté (Eh ouais, y à des jours comme ça où c'est un véritable gentleman mon Ti coeur). Comme d'habitude, ce moment passé dans l'antre fruitée de Joséphine Baker ne fut que pur enchantement gastronomique. Mais bon, comme j'étais déjà suffisamment contrariée que le temps ne se soit pas arrêté au lendemain de mon 20ème anniversaire ET qu'il ne se gêne même pas pour me rappeler que je continuais de vieillir inexorablement depuis cette date; j'ai estimé que je ne pouvais tolérer une demi soirée d'anniversaire réussie. Évidemment, dans son étonnante phase de généreuse maturité à la sagesse quasi suspecte- tant elle déborde d'altruisme à mon intention- amorcée il y a quelques semaines; Ti coeur partageait cet avis: C'est donc quinze jours plus tard que nous avons bissé mon anniversaire.



Tout d'abord, je tiens à dire que j'adore le concept du bissage d'anniversaire. Il y a quelque chose d'agréable à revivre une soirée en cet honneur parce que:



1. On s'est fait à l'idée de vivre ce moment et c'est donc avec plus de maturité, moins le trac et moins le blues qu'on l'aborde.


2.On ne vieillit pas plus (et croyez moi ça aide!!).



Ensuite, avec la même envie de "manger africain", j'ai fait des recherches sur le net et mon choix s'est arrêté sur un lounge recommandé par le site restoparis.com: Le Chari, aux métros République, Temple ou Arts et Métiers, situé 18 rue du Vertbois, dans le 3ème arrondissement de la capitale. De l'extérieur, ça ne paie vraiment pas de mine. On dirait un bar et le logo du restaurant n'est quasi pas visible (Il est carrément simplissime) si on ne porte pas une attention particulière aux portes de la devanture. Une fois à l'intérieur, c'est douillet (comprenez pas très grand) mais décoré avec goût. J'aime bien la peinture verte aux murs qui fait raffinée (et oui même si c'est du vert!!!) parce que la lumière est tamisée par des appliques simples, ethniques et modernes. Des tableaux, des statuettes et des masques finissent de planter le décor. Avec l'odeur délicieuse qui flotte dans l'air, pas de doute c'est l'Afrique.






Ti coeur et moi y sommes allés un jeudi, ce qui est un choix technique. Eh oui, parce que le jeudi c'est panzani (AH! AH?... Enfin , bref.) Donc, ce jour là, c'est concert de cora (cithare typique africaine), un massage assis de 15 minutes pour deux couverts et un punch par personne offert (pour nous ce sera sans alcool) sur présentation de la version imprimable de la fiche du site web précité. Dés notre arrivée, je craque pour les banquettes sofas couvertes de coussins et me précipite pour m'y asseoir. (Ben quoi, c'est mon anniv ou ça l'est pas?). Et je ne suis pas déçue. Parfois, dans certains restos, les banquettes sont trop basses ou trop hautes donc on est mal à l'aise pour manger... Là, elles sont au poil. Bien entendu, Ti coeur ne l'entend pas de cette oreille et me fait un mini sermon sur le fait que je devrai songer à choisir ma place de manière à ce qu'on ne puisse pas me mater. Je l'écoute abasourdie et encaisse son"La prochaine fois, tu feras attention!"... No Comment! Je passe quand même les 5 minutes réglementaires du choix des plats à me répéter tel un mantra "C'est mon anniv, on ne se dispute pas" et jette mon dévolu sur les croustillants de patates douces aux crevettes en entrée et sur le Tilapia braisé avec ignames et supplément d'Aloko en guise de plats. Ti coeur -qui ambitionne de perdre un os- s'est mis au régime d'avant l'été (Je te jure!!) et me fait des remontrances parce que je ne pourrai pas finir selon son jugement. Il s'est contenté de commander l'assiette du Chari aux trois viandes et sa salade avec du riz. Je lui réponds froidement que je suis affamée parce que je n'ai rien mangé de la journée (c'est mon rituel spécial resto) et qu'il est plus qu'improbable que je ne termine pas de l'aloko ou de l'igname correctement cuisinés (Non mais!!! on est d'origine antillaise ou on ne l'est pas!) En plus, j'ai trop bien fait parce que Ti coeur- au -régime ne manque pas de se jeter sur la moitié de mes croustillants et les trois quart de ma salade à peine sont- ils servis par le staff super gentil et efficace. Et là, Ô joie, extase infinie... c'est délicieux!!! Une symphonie, un poème, un chef d'oeuvre, une merveille... Tout est comme dans un conte de fée: L'igname cuit artistiquement à la vapeur, l'aloko caramélisé dans les règles de l'art,les petits cubes de patates douces frits à point, le tilapia braisé Ô et le riz parfumé subtilement qui fond dans la bouche (parce que bien sûr, à force de manger dans mes plats, Ti coeur n'a pas su finir son riz!!!)

Ça c'est un repas d'anniversaire. Moi je vous le dit. Et moi, tout comme Obélix, je ne vis que pour manger des mets qui me redonnent du baume au coeur et qui me font oublier que pour ce repas d'anniversaire là, Ti coeur a été tout simplement odieux. Je lui laisse le massage détente à mon amoureux, parce que sans lui et son choix plus que douteux pour mon précédent repas d'anniv, on n'aurait jamais atterri en amoureux au Chari. Alors, bébé, je te remercie.

That's all, folks!!

Il n'y a rien à ajouter si ce n'est : "QUAND L'APPÉTIT VA TOUT VA!!!"





1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je fais le pari que celui qui va perdre un os n'est pas celui qu'on croit pour le reste c'est Ton Ti-Coeur , heureusement pour nous toutes !